Photo signée de René Delbuguet |
Je ne me doutais pas, au début des années 1980, quand j’ai acheté mon premier four à micro-ondes, un Genius de Panasonic, que j’allais un jour créer une exposition sur l’ingéniosité de son porte-parole, madame Jehane Benoît.
Après ma mère, qui avait fait
de l’encyclopédie culinaire de Jehane son livre de référence, j’avais
acquis l’encyclopédie pour la cuisine au micro-ondes en sept volumes. Il
y a deux ans, après avoir réalisé l’exposition Les Canadiens passent
par Sutton en train, j’ai su que Jehane Benoît avait vécu à Sutton,
qu’elle avait épousé Bernard Benoît et qu’elle était la grand-mère de
Susan, épouse de l’ex-maire Kenneth Hill. Depuis, je rêve à cette
exposition qui sera présentée à compter du 21 mars, jour anniversaire de
sa naissance (en 1904).
Depuis que j’en parle autour
de moi, une grande majorité des gens me disent posséder au moins un des
52 livres qu’elle a édités, en français ou en anglais. Car Jehane était
aussi bien connue au Canada anglais qu’au Québec. Elle a animé des
émissions de télé à Radio-Canada, mais aussi à Radio-Québec et à CBC, à
Toronto. Elle a fait de la radio et a publié de nombreuses recettes dans
des magazines. Son « best-seller », l’Encyclopédie de la cuisine
canadienne, éditée en 1963, a continué de se vendre après son décès à
Sutton, le 24 novembre 1985, et aurait maintenant dépassé plus de deux
millions d’exemplaires! Un record de tous les temps! Son génie, c’est de
nous avoir offert, en toute simplicité, les bases de la cuisine d’ici,
toujours reconnues près de 50 ans après avoir été publiées.
On pourra voir des
manuscrits, des livres et des artéfacts lui ayant appartenu, prêtés
gracieusement par Susan et Kenneth Hill, ainsi qu’un documentaire
réalisé à partir de témoignages de gens qui l’ont connue. Nous cherchons
aussi à reproduire la cuisine de sa maison de Sutton, là où elle a
élevé des moutons et tenu la boutique, appelée Noirmouton.
Vous découvrirez donc
l’histoire de cette grande dame de la cuisine, diplômée en chimie de
l’Université Paris-Sorbonne, qui favorisait déjà l’achat de produits
frais locaux pour réaliser ses recettes. Ce n’est pas tout, car plein de
gens de la région mettront également leur ingéniosité au service de
l’exposition.
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